Mon Secret s’épanche,
On se rappelle,
Stillnest
De la série H.E.A.R.T.H. (2021)
Encre et crayon sur papier
Le dessin à l’échelle 1:1 est plus que l’empreinte poétique du corps, celle de tous les territoires intérieurs, symboliques, imaginés et imaginaires de H.E.A.R.T.H - le foyer -, que le spectateur pénètre. L’artiste performe un transfert d’énergie. Une ligne est tracée. La multiplication des possibilités de perception et d’expérience reproduit la complexité du territoire de l’humain. Le spectateur suit le trait, le geste d’écriture, perçoit le corps sur le dessin, le transfert simple entre papier et crayon. Il peut s’imaginer lui-même dans cet espace, faisant le dessin.
Les mots et leur sens se brouillent. Voir un mot, avec le désir de le lire, dans une tentative de lecture, où le son se forme, se pense - la ligne résonne. L’empreinte, le trait et le mot bougent ensemble en simplicité. De multiples couches perceptuelles coexistent - la coupe d’un arbre, la texture d’une cellule, un embryon, une onde vibrationnelle. Les symboles se répètent, un vocabulaire se développe, élargissant l’expérience du spectateur, l'enrichissant d’une autre vision.
Biographie
Li Alin est une artiste en arts visuels et nouveaux médias originaire de Montréal. Depuis 1995, la production interdisciplinaire de Li Alin traite des transferts d'énergie et de leurs qualités singulières. En utilisant différents médiums; réalité virtuelle, dispositif sonore interactif, récit imprimé, dessins et performance musicale, elle provoque l’engagement répété du public avec ses œuvres. D'un support à l'autre, en passant par le réel et le virtuel, qu'est-ce qui se gagne, qu'est-ce qui se perd, quelle est la copie ou l'original? Comment sont perçus les états particuliers de la matière et les incarnations?