Le corps est un territoire dont le contrôle appartient à d’autres. Sentir tant de haine avec son propre corps, car la société dit à la femme de changer son apparence pour ressembler à un idéal qui n’existe pas. Les femmes barbues font partie d’une diversité que le capitalisme essaie de cacher. En sachant qu’il existe le choix de s’accepter dans la différence, être fière de son apparence est une revendication contre les systèmes qui rendent la femme impuissante en lui dictant ce qu’elle doit faire avec son propre corps. 

Avec la migration le regard sur soi change, se perd une partie de l’identité qu’il faut réapprendre. Chacun appartient à un peuple spécifique. La norme dépend d’où l’on vient, de l’appartenance – une diversité d’origines et de codes. Retourner en arrière permet de redécouvrir qui l’on est. C’est ce que propose « La tribu Fyète Souhou-te ». Au cœur de cette fiction se déploie le mode de vie d’une communauté de femmes noires poilues inspirée par la tribu ivoirienne « Wè » - une tribu complexe avec ses propres coutumes, rituels et habillements.